12 novembre 1854
Secours national
La séance étant ouverte Mr le Maire a exposé au conseil que le gouvernement dans sa sollicitude pour les classes pauvres et manquant de travail, venait
de mettre à la disposition de Monsieur le Ministre de l'Intérieur, la somme de 3 500 000 fs pour venir en aide aux communes qui auraient des besoins et
qui de leur côté feraient des sacrifices pour présenter de l'ouvrage aux ouvriers qui en manquerait.
Il a exposé en outre qu conseil qu'un grand nombre d'ouvriers et de petits cultivateurs n'avaient pas de travail. Il était urgent d'aviser aux moyens de
venir à leur secours.
Le conseil municipal après en avoir délibéré, reconnaissant que la commune n'a aucune ressource de disponible, reconnaissant en outre qu'il serait peu
convenable de voter une imposition extraordinaire attendu qu'elle frapperait sur un très grand nombre de petit propriétaires qui sont cette année dans une
position peu fortunée, attendu le manque de récoltes;
Accepter avec reconnaissance la souscription offerte par M. Glatard François, filateur à Cadolon (Ecoche), et prie Mr le Maire de faire toutes les
instances possibles auprès de l'administration supérieure pour pouvoir obtenir un secours suffisant pour procurer de l'ouvrage aux indigeants et achever la
partie du chemin tendant du hameau La Croix à la limite de la commune d'Ecoche.
21 janvier 1855
Secours
Le président a exposé au Conseil que par sa circulaire en date du trois du courant, M. le Préfet annonce que le gouvernement, dans sa sollicitude, a mis à
sa disposition une somme de cinquante mille francs pour être distribuée aux classes nécessiteuses du département, mais que pour y participer, il fallait que
la commune fit tous ses efforts pour aider à augmenter ce secours. Le Conseil municipal, après avoir mûrement examiné, est bien d'avis de faire tout son
possible pour soulager les indigents de Coublanc, qui sont en grand nombre à cause du manque de travail; mais il regrette vivement que la commune ne
possède aucune ressource pour venir en aide à tous ces besoins attendu qu'elle est déjà grevée d'un impôt extraordinaire, et qu'un nouvel impôt de ce
genre frapperait une grande partie d'individus, qui au lieu de donner ont besoin de recevoir. Mais cependant pour qu'ils ne soient pas privés de ce secours,
le Conseil municipal peut disposer d'une faible somme de cent francs, provenant de différentes souscriptions particulières et il prie instamment M. le
Préfet d'accorder à la commune de Coublanc une part aussi forte que possible de ce secours, vu que les besoins sont si grands en ce moment, et le dit
Conseil, qui en sera très reconnaissant, espère qu'avec un Gouvernement bon et généreux comme nous l'avons, sa présente délibération sera prise en
considération.
Réponse Préfecture
Le Sous-préfet de Charolles,
Vu la délibération d'autre part et les instructions préfectorales du 3 janvier 1855.
Considérant qu'il est convenable d'assurer du travail à la classe ouvrière pendant la saison rigoureuse,
Est d'avis qu'il y a lieu d'autoriser la commune de Coublanc à accepter la souscription de cent francs offerte par différents propriétaires et d'ouvrir un
crédit de cette somme à son budget de 1855 pour être employé en travaux sur chemins vicinaux par voie de régie et sous la surveillance spéciale des
agents voyens.
Charolles, le 17 février 1855
Vu et approuvé
Mâcon 22 février 1855
par le Préfet en congé,
Le Conseiller de préfecture délégué.
La vie de tous les jours à Coublanc entre 1800 et 1900
à travers les comptes-rendus du Conseil Municipal