ALMANACH PAROISSIAL DE COUBLANC
REGISTRE CATHOLIQUE 1939
Baptêmes
Faits à Coublanc : Marie Rose Crozet
Faits à Charlieu : Barnay Jacqueline - Chavanon Roland - Gaillard Valèrie - Lauriol Maracelle - Millet suzanne.
Mariages
Louis Pralus et Marie Déchavanne.
Paul Lamure et Germaine Devaux
Sépultures
Claude Marie Deverchère - Julia Canet - Antoinette Robin - Gaston Troncy - Joseph Lacroix - Anne Marie Deverchère -
Joseph Bernard - Louise Druère - Lucien Villard - Célestine Barriquand - Marie Christophe - Amélie Sirot - Julie Trichard Claudine Aubonnet -
Pierre Marie Rochat.
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CARNET PAROISSIAL
École libre :
Nos deux candidates au certificat ont été admises : Élise Poizat et Simone Martin. Elles ont obtenu également le diplôme de travail manuel.
Grotte de Lourdes :
La fête anniversaire de l'inauguration a été célébrée le 16 septembre, jour de N.D. des Sept Douleurs.
Foule extraordinairement nombreuse et recueillie : en cette année de malheur, il y avait tant à supplier, et malgré tout, il y avait tant à remercier
pour la protection de nos soldats !
La fête fut prêchée comme de coutume et avec le même talent par M. le Chanoine Henry qui laissa son auditoire sous l'impression de la confiance,
tant il est persuadé que N.D. de Lourdes ne tardera de nous manifester encore sa puissante bonté.
Nos cercles catholiques :
Ils ont donné leurs séances habituelles, mais avec le ton de gravité que comportaient les événements. Quoique réduit à sa plus simple expression
par le fait de la mobilisation, le Cercle St Michel sut magnifiquement interpréter un beau et difficile drame, le Reliquaire.
Le Cercle Jeanne d'Arc, favorisé par un temps meilleur, fit deux fois salle comble et connu l'un de ses meilleurs succès avec une pièce de
circonstance, Pour la France.
Nos Jocistes, qui eux aussi font du bon travail, ont acquis le droit de porter l'insigne et ont été affiliés à la Fédération au nombre de 8 jeunes gens
et de 8 jeunes filles, le 12 octobre 1940.
Le lendemain en une édifiante cérémonie de messe dialoguée, ils ont tous communié avec quelques militants des groupes voisins.
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LA PAROISSE ET LA GUERRE
Un phénomène météorologique :
Quelques semaines avant la déclaration de la guerre, un violent orage se formait en direction des Echarmeaux, descendait vers Mussy et longeait
la colline de Tancon, puis tout à coup, déviait vers le sud.
Or a un point qui peut se situer entre Michaudon et les Rigoles, le nuage sinistre fut arrêté par une puissance mystérieuse, se dressa verticalement
à une grande hauteur pendant que lentement de chaque côté se dessinèrent deux bras pour donner à l'ensemble la forme d'une immense croix.
Il se désagrégea peu à peu et ce fut la fin de l'orage.
Ce singulier phénomène dont j'avais suivi toutes les phases depuis ma fenêtre ne laissa pas que de m'intriguer ; j'en faisais part à mes confrères du
canton réunis en conférence quelques jours après.
Ce sont les événements futurs qui peut-être en fourniront l'explication, me fût-il répondu.
Un an après, j'y songeais, au moment de la débâcle, alors que la paroisse était préservée de l'invasion et de l'occupation allemande si courte fut-elle.
Le fait fut assez rare dans la région, pour qu'une relation puisse en être établie avec le prodige rapporté.
Nos mobilisés :
Ils furent au nombre de 130 environ, dont 24 du Cercle St Michel.
L'un d'eux, André Lacôte est mort à Angers à la suite de ses blessures.
Un second, Joseph Auclair, est soigné de ses blessures, à l'hôpital de Roanne.
Enfin, Julien Fonteret, tombé malade au camp de prisonniers de Verdun, est actuellement soigné à Paris.
Il y a 40 prisonniers parmi lesquels le Cercle compte 10 membres actifs. Ce sont :
J. Druère - D. Fouillant - M. Rivet - E. Desgouttes - M. Berthillot - A. Berthillot- P. Christophe - F. Barriquant - F. Comte
C. Lacôte - M. Desgouttes - M. Lachassagne - J. Vadon - R. Vachet - J. Thivind - R. hivind - E. Lacôte - M. Grapeloup - E. Dèal - A. Lachize - R.
Jolivet - R. Lacôte - N. Fouillant - B. Defaye - J. Cuisinier - P. Cucharne - R. Lespinasse -
R. Druère - L. Lacôte - M. Druère - E. Labrosse - V. Grapeloup - L. Laurot - J. Mercier - M. Mazille - L. Brise -
L. Accary - J. Belleville - J.L. Buchet - Cl. Berthier.
Au moment où nous envoyons ces feuilles à l'imprimerie, nous apprenons que l'un de nos prisonniers, A. B. a couru avec succès les risques de sa
propre libération.
Depuis le début de la guerre et pendant les longs mois de guerre de position le Cercle St Michel assura à ses membres mobilisés un abonnement à
l'Écho du Roannais.
Il resta en contact avec chacun d'eux par une lettre circulaire qui leur fut adressée chaque mois.
Il donna sa séance annuelle au profit de tous les mobilisés de la paroisse.
Les Jocistes leur expédièrent quantité de journaux lus. L'interdiction momentanée des représentation ne permet pas au cercle de jour cette année,
au profit des prisonniers, mais il se promet bien dans la mesure de ses moyens, de prendre part aux oeuvres d'entr'aide qui vont s'organiser.
Les réfugiés :
La commune donna l'hospitalité à 300 réfugiés luxembourgeois. Très touchés de l'accueil et des attentions fraternelles qui leur furent prodigués, ils
témoignèrent leur reconnaissance au pays en déposant une important couronne au monument aux morts.
Venus vers le milieu de mai, ils repartirent vers la fin d'août.
NOTRE ÉGLISE
En 1938, l'église s'ornait d'un tambour, oeuvre admirée de M. Chavanon et de son fils et digne de figurer à côté de nos belle boiseries, les portes, la chaire
et les confessionnaux.
Dans quelques années sera célébré le centenaire de l'église, il nous faut continuer son embellissement.
Tout récemment je lisais dans nos archives : "Trois beaux vitraux ont remplacé les mauvaises grisailles des fenêtres de l'abside.
Deux autres représentant la Sainte Vierge et Marie Madeleine, remplaceront bientôt les grisailles des deux chapelles".
Le produit de notre dernière kermesse va nous aider à réaliser avec quelque retard, mais au-delà, le voeu de mon vénéré prédécesseur puisque j'espère
bien doter de vitraux toutes les fenêtres des bas côtés.
4 vitraux déjà sont offerts, l'un par M. l'abbé Joseph Auclair et sa famille, un autre par votre curé, le troisième et le quatrième par des bienfaiteurs
anonymes.
Un cinquième est assuré par la réunion des trois offrandes importants. Nous comptons sur un sixième sur les futures séances de nos oeuvres. La part
fournie par la kermesse en portera le nombre à 12.
Les hommes prudents, dit-on, peuvent s'engager dans une entreprise, lorsqu'ils ont en poche les 2/3 de la somme exigée : nous en avons les 3/4.
Les sujets de nos vitraux plairont à tous. Ils évoqueront l'idée la famille chrétienne, de nos chants liturgiques, la protection de nos guerriers, le patronage de
nos corporations, nos oeuvres catholiques, voire même les sports avec St Hubert et surtout St Christophe, qui aura beaucoup à faire dans la paroisse pour
protéger les 31 autos ou camions, les 25 motos, les 28 vélos-moteurs, les quelques 500 bicyclettes et les 22 voitures à cheval.
Quelques personnes ont demandé si St Nicolas et Ste Catherine auront l'honneur d'un vitrail ; je n'en suis pas étonné car ils étaient autrefois ici l'objet d'un
culte spécial, ayant leur statue dans l'ancienne église.
A mon grand regret, malgré le nombre important des fenêtres, toutes les places sont réservées. Mais qu'à cela ne tienne, il y a toujours moyen de s'en tirer
avec une bonne disposition : comme ceci par exemple : pour ma patronne tisseuse ou mon patron laboureur, en l'honneur de mes patrons secondaires, Ste
Catherine ou St Nicolas.
Les 6 premiers vitraux seront posés après l'hiver.
Une partie des vitraux de l'église a fait l'objet d'articles dans la revue " En ce temps-là".
