Les travaux de terrassement commencèrent en 1935. Ce fut un
véritable travail de Romain : déblayer 300 mètres de terrain, créer
un chemin pour l'approche des matériaux.
On put admirer le courage, l'adresse et la force des hommes,
l'entrain des ouvriers bénévoles. Toutes les bonnes volontés de la
Commune se mobilisèrent. Qui donc n'allait pas travailler à la grotte
? Le curé surveillait, encourageait toutes les énergies, et portait les
litres !
Des blocs énormes de pierres furent descendus du Bois Gauthay,
'une carrière abandonnée. Ils devaient servir de base pour les
fondations; Les pierres du construction furent acheminées de la
carrière de Cadolon qui dans le moment était en exploitation.
Les maçons de COUBLANC ( Louis BERTHIER, Victor
GRAPELOUP, Joannès MERCIER ) et leurs ouvriers se mirent au
travail.
Un projet de souscription à blanc fut lancé, et en quelques
semaines les promesses en argent, en nature et en corvée
atteignirent les deux tiers des dépenses présumées.
Entre temps on avait pu voir le curé rôder par monts et par vaux
en quête d'un beau site, et un soir rentrer tout joyeux au presbytère.
Antoine AUCLERC lui avait offert, à huit minutes du Bourg, près
d'une source, dans un nid de verdure, l'emplacement convoité d'où le
Vierge veillerait sur la paroisse, fixant l'église détachée sur le fond
sombre des sapins de Montbernier et les premiers contre-forts des
Echarmeaux.
De nombreux hameaux verraient la grotte.
L'érection du sanctuaire se fit après étude des photographies de
toutes les grottes connues : Lourdes, Saint Loup en Jura …
L'architecte du Père HENRY établit un tracé et donna les premières
instructions.