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LA CONSTRUCTION
 DE LA GROTTE DE COUBLANC
Par Albert Chavanon
 Histoire de la grotte en pdf

Albert Chavanon aimait beaucoup raconter, et il le faisait bien.
Quel dommage que nous n'ayons pas pu l'enregistrer !
Entre autres sujets, il a voulu nous parler d'un moment marquant pour les jeunes de sa génération : la construction de la grotte de Lourdes de Coublanc, en 1935 et 1936

Le terrain avait été donné par l'Antoine Auclerc, père de Marie, la première épouse de Ferdinand Barriquand (morte de la tuberculose en 1945).
Il avait fait don de ce terrain.
C'est le père Henry, chapelain à Paray-le­Monial (mort fou, plus tard, à la suite d'un accident), qui avait décidé le père Gras, curé de Coublanc, à construire cette grotte.
Le père Gras, avec Louis Berthier et le Tonin Montchanin, allèrent voir la grotte de Saint-Loup, qui servit de modèle à celle de Coublanc.

Le terrassement harassant

Le terrassement préalable commença en hiver : il fallait en effet niveler le haut du terrain avant de construire la grotte.
Cela a été long : il a fallu transporter plus haut une grande quantité de terre, avec les instruments de l'époque.
Aujourd'hui, une journée de terrassement à la pelle mécanique aurait suffi.

Les hommes venaient nombreux travailler le samedi après-midi surtout ; c'étaient plutôt des paysans, qui venaient avec bœufs et tombereaux : Louis et Claudien Berthier, Louis Lauriot avec plusieurs bœufs, Louis Buchet (dit Buchet-lunettes), Pétrus Berthier, Clément Berthier... Et jusqu'à une trentaine d'autres hommes avec leurs pelles ou leurs bêches.

On fit ensuite des fondations, dans lesquelles on inséra une bouteille contenant un parchemin, qu'on enfouit dans du béton et de grosses pierres, amenées du Bois Gauthay avec des attelages de six boeufs.
On mit d'autres grosses pierres à la base, sur lesquelles devait s'arc-bouter l'ensemble.




  

Une oeuvre d'art

On fit un coffrage en bois, en cintre ; on plaça dessus, par endroits, des sacs de sable, pour obtenir un résultat irrégulier et bosselé donnant un aspect plus naturel.
On coula du béton, on mit des petites pierres qu'on noya dans du béton clair, on ferrailla en prenant appui sur les grosses pierres de la base.
On fit une voûte épaisse, sûrement très solide.
On crépit ensuite par dessous, avec du
ciment pur : il fallut resuivre cela quelques années plus tard, puis ça n'a pas bougé.
Je ne sais pas d'où proviennent les espèces de stalactites : y aurait-il des fissures ?
Probablement pas : on avait assuré l'étanchéité avec du ciment et du goudron, certainement venu couvrit le tout d'une épaisse couche de terre, reprise à l'amas monté des fondations.

Les arbres qui dominent la grotte (douglas et sapins) et ceux du terrain (tilleuls) furent plantés par mon père Firmin Chavanon et par Joanny Chassignolle, petit pépiniériste de Chauffailles.
 
Mon père planta les bambous qui ont prospéré au sud du terrain, vers Jean­François Lamure.
 
C'est l’entreprise Charnay de Chauffailles qui fit les grilles de fer, et la chaîne délimitant l'enclos.
Robert Charnay, qui avait seize ans à l’époque, se souvient de les avoir mises en place.

Un miracle...

On avait, durant le terrassement, découvert de petites sources, qu'on avait captées et réunies pour conduire l'eau au bassin qui existe encore, où j'avais mis des poissons rouges.

Le premier miracle de la vierge fut qu'une jeune fille qui tomba dans ce bassin ressortit toute sèche !
Il s'agissait d'Hélène Berthier, soeur de Claudien.

À Charmaillerie, le mercredi 11 août 1999 (jour de l'éclipse)

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La grotte le jour de l'inauguration
30 août 1936
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