La bataille d’Eylau
Eylau (08 février 1807) : dans les tourbillons de la neige, quelques 50000 Français battent le double de Russes et de Prussiens. C’est une bataille sanglante,
sans résultat stratégique, une « inutile boucherie » a dit l’Empereur. Elle préfigure la campagne de Russie.
Cousin germain de mon ancêtre Barthélémy DESSERTINE (voir tableau généalogique), Henry DESSERTINE, a été incorporé à l'âge de 21 ans au 18ème régiment
d'infanterie de ligne le 09 décembre 1805. Il a fait les campagnes de 1806 et 1807 au 4ème corps, soldat à la 8ème compagnie du 3ème bataillon.
Il a été blessé au pied gauche d'un coup de feu le 07 février 1807 à la bataille d'Eylau .
Cette bataille s’est déroulée les 7 et 8 février 1807 pendant la campagne de Prusse.
Aujourd’hui, Eylau s’appelle Bagrationovsk (Prusse-Orientale).
Ce fut l’une des victoires les plus meurtrières de Napoléon : 50000 morts.
Napoléon talonne l’armée russe commandée par Benningsen. Les 65000 hommes de la Grande Armée, affamés, sont épuisés après onze jours de marche forcée.
Benningsen, à la tête de plus de 60000 hommes, accepte l’affrontement à Eylau, terrain plat qui favorise la cavalerie.
La bataille s’engage à l’aube. L’attaque d’Augereau est déviée par une aveuglante tempête de neige. Ses divisions sont mitraillées à bout portant et seule la charge
désespérée de la cavalerie de Murat permet de sauver la situation, au prix de très lourdes pertes.
Entre-temps, une colonne de 4 000 grenadiers s’avance résolument vers le cimetière occupé par Napoléon. Elle se fait faucher entièrement, sans brûler une cartouche, par
les grenadiers de la Garde, un escadron de chasseurs et une brigade.
Davout, sur la gauche, parvient au prix d’immenses efforts à déborder peu à peu les Russes. Ney, qui poursuivait les prussiens de Lestocq, arrive enfin sur le champ de
bataille vers 19 heures. Il apporte environ 9.000 hommes frais. Benningsen se décide à la retraite, qu’il parvient à effectuer en bon ordre.
Cette bataille fait de 20 à 25.000 victimes du côté français et autant du côté russe. L’issue en est si incertaine que Benningsen l’annoncera comme une victoire au tsar
Alexandre. Bonaparte, de son côté, s’attarde plusieurs jours sur le champ de bataille, devenu un véritable charnier, pour affirmer sa victoire. «Pour deux armées qui,
pendant une journée entière, se sont fait d’énormes blessures, explique-t-il, le champ de bataille appartient à celui qui, fort de sa constance, ne veut pas le quitter. Celui-là
est incontestablement le plus fort».
Ce tableau, commandé à Antoine-Jean Gros en 1807 à la suite d’un concours, représente Napoléon visitant le champ de bataille, couvert de morts, le lendemain de la
victoire, et prononcant ces paroles : « Si tous les rois de la terre pouvaient contempler un pareil spectacle, ils seraient moins avides de guerres et de conquêtes ».
C’est après cette bataille qu’ Henry DESSERTINE a été mis à la retraite avec solde le 04 novembre 1807 après 1 an 10 mois et 25 jours de service + 2 campagnes.
On peut voir ci-joint une photocopie du mémoire de proposition pour l'admission à la solde de retraite fait à Strasbourg le 04 novembre 1807 .Sur ce document, on peut
remarquer plusieurs erreurs :sa mère est Marie PERRET et non pas MariePARRAY, il est né le 10 novembre 1784 et non pas le 19 octobre 1807 comme indiqué (il
s'agit sans doute de la date du jour de la rédaction du document). Ce genre d'anomalie devait être fréquent à l'époque.
Il est rentré au pays, est devenu maréchal-ferrant et a épousé Claudine BUISSON le 23 novembre 1809 à COUBLANC.
De cette union naîtrons 4 enfants: Benoîte (née le 31 août 1812) , Claudine (née le 01 janvier 1814) , Jean-Marie (né le 26 décembre 1817) et Françoise (née le 14 février
1820).
C'est le 21 mars 1833, à l’âge de 49 ans, donc relativement jeune et peut-être suite à ses blessures de guerre qu'est décédé Henry DESSERTINE.
Henry DESSERTINE ayant été incorporé au 18ème régiment d’infanterie de ligne, sans doute portait-il le même type d’uniformes que ceux reconstitués ci-dessous.
Mélange hétéroclite très étudié pour rendre la réalité des troupes de la fin de l’Empire.
On remarque la qualité de la reconstitution des uniformes.
Un petit détail qui fait la différence : l’anneau dans l’oreille gauche.
Feu de mousqueterie d’un régiment français de la ligne.
Articles Christian Dessertine.
Introduction
Registres paroissiaux
Enfants "en nourrice"
Mariages au fil du temps
Mariages : réglementations
Les prénoms
Position sociale ancêtres
Famines et disettes - 1709
Un coublandi expatrié
Un soldat de Napoléon 1er
Médaille de Sainte-Héléne
Mémoire d'Henri Dessertine
Le monument aux morts
Les curés
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Décés accidentel -1794
Assassinat à Coublanc - 1795
Homicide à Coublanc - 1800
"Sept morts sans ordonnance"
Naissance d'un "monstre"
Une maison sur 2 communes
Généalogie