Fernande Chavanon
23 juillet 1914 - 5 juin 2004
Articles intitulés
" Destin d•une femme dans le XXe siècle ",
" Rions un peu
",
" L•Ouvroir ",
Fernande Millet, fille de Bénédict Millet, agriculteur, et de Thérèse Auberger son épouse, est née à La Bourgogne à la fin de juillet 1914 et elle fut
baptisée une semaine après.
On arrêta le carillon de son baptême pour sonner le tocsin. La guerre venait de se déclarer.
Son père devait partir quelques jours après à la caserne puis sur le front.
Comme elle l’écrivait dans la revue « En ce Temps-là », elle fut fille, épouse et mère de soldat.
Mémoire vivante de son temps, elle aimait raconter ses souvenirs à ses enfants et petits-enfants.
Au temps où elle était écolière, elle participait à l’Ouvroir, le jeudi, jour où il n’y avait pas d’école, pour apprendre à coudre et un peu de cours ménagers.
Avant son mariage, elle travaillait sur un métier à tisser. Puis elle a secondé son mari Maurice Chavanon à la menuiserie en confectionnant des matelas.
Elle fut bien occupée par l’éducation de ses cinq enfants, à l’époque où le confort n’existait pas, il fallait alors aller rincer le linge à la rivière.
Elle a été si heureuse de voir son onzième arrière petit-enfant après avoir accueilli quatorze petits-enfants.
Elle ne restait jamais inactive, tricotait, brodait. Elle avait hérité de son père le goût de la lecture, ayant été obligée de la lui faire dès qu’elle sut lire
puisqu’ il était revenu presque aveugle de la guerre.
Très conviviale, elle aimait rencontrer ses voisins et s’intéressait à la vie du village.
Avec son mari, elle participait au Club des Anciens et elle y a été assidue jusqu’à ses derniers jours où elle a dû être hospitalisée, arrêtée par la maladie.
D’après l’“Accueil” prononcé le jour de ses funérailles par Bernadette Lacôte