En souvenir de Jean Berthier
Décédé le 08 mai 2009
Jean Berthier est né le 1er mars 1923 à Coublanc.
Ses parents, Jeanne Emorine et Clément Berthier, étaient agriculteurs.
Étant l’aîné, il dut quitter l’école en 1935, âgé de douze ans, pour aider aux travaux de la ferme. Il continua ainsi jusqu’au décès de son père survenu en
1965.
Il était courageux à la tâche et habitué à travailler « à la dure », dans la neige, la boue ou encore dans les bois, travail qu’il aimait particulièrement.
Si son enfance fut marquée par le décès de son jeune frère Louis, à la suite d’une bronchite, sa jeunesse coïncida avec la deuxième guerre mondiale. Pierre,
son frère cadet, y perdit la vie alors qu’il était engagé dans la 1ère armée de Libération – commando de Cluny.
Ces tragédies influencèrent le cours de sa vie. De nature dévouée et désintéressée, Jean, qui était croyant, consacra six années de sa vie aux missions
catholiques en Afrique.
De 1967 à 1973, il travailla avec des prêtres canadiens en Côte d’Ivoire, dans le village de Toulepleu près de la ville de Man.
Ces années furent les plus heureuses de sa vie, grâce à l’esprit de fraternité qui régnait dans cette communauté.
La vie devait aussi lui paraître plus « légère » qu’à la ferme.
À la Faverie, il avait toutefois apprécié l’entraide entre les paysans, qui se rendaient des services lors des gros travaux des champs.
De retour en France, il reprit le travail de la ferme, puis à la fin des années 70 fut embauché par les petites Soeurs des pauvres à Villefranche sur Saône.
Enfin, il prit sa retraite à Coublanc, aux Theurots, où il avait pour voisin de palier le père Johannès Déal, lui aussi retraité des missions africaines.
En 1993, à l’âge de 70 ans, ne supportant plus la solitude, il trouva une place à la Maison des Anciens à Coublanc, où il demeura seize ans.
Aux dires de sa famille et d’autres personnes, une de ses qualités les plus remarquables fut la capacité de sa mémoire. Il contait avec beaucoup de précision
les évènements, les lieux et les personnes. Il était une des « mémoires vivantes » de Coublanc.
À ce titre il faisait preuve d’un attachement à la Vérité et aux actes, tout comme les griots africains.
Il était un homme « d’autrefois », dans le plus noble sens du terme.
Il aimait venir se reposer dans le petit square de La Place, et s'asseoir sur le banc qui se trouve sur l'emplacement de l'ancien étang, en face de la maison de
son ancien grand ami aujourd'hui disparu, Gaston Deverchère.
Une petite partie de ses souvenirs d'antan a été consignée dans la revue "En ce temps-là", que vous pouvez télécharger
en cliquant sur ce lien.
Revue 2001 : le cyclone de 1927 – A l'école – Mes début de voiturier – Les travaux des champs – La faucheuse mécanique.
Revue 2004 : Quelques personnages remarquables de Coublanc
Revue 2006 : Les battaisons.
Revue 2009 : Auguste Thomachot.
Comme "Gaston", nous ne t'oublierons pas, Jean.
