Assassinat à COUBLANC.
Décès d’un dénommé MAISONNADE le 08 février 1795.
« Au nom de la République française Le vingt pluviose an trois de la République française une indivisible et
démocratique en la maison commune de Coublanc et par devant moi officier public de Laditte commune de Coublanc est comparu Jean fleury juge de paix du
canton de Chauffaille demeurant en la commune de Tancon lequel
assisté de Claude Vernay greffier dudit canton de Chauffailles d’Antoine Lachassagne xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx de Claude Monbernier cadet et de Benoit
Lespinasse ainsi que de moi officier public et notables de la ditte commune ainsi que du citoyen pierre Antoine Aulas officier de santé demeurant en la commune
dudit Coublanc m’a déclaré que sur la réquisition que j’ai moi officier public donné audit juge de paix de se transporter sur le champ en laditte commune de
Coublanc à l’effet de venir reconnaître un cadavre… »
Le vingt pluviose an trois de la République Française, soit le 08 février 1795, Jean FLEURY, juge de paix du canton de Chauffailles, demeurant en la commune de Tancon,
se rend à COUBLANC, accompagné de son greffier Claude Vernay.
Pourquoi ce déplacement ?
C’est le maire de la COUBLANC, Denis GACON qui lui a demandé de venir reconnaître un cadavre trouvé sur le territoire de la commune, sur les hauteurs de
Monbernier.
Celui-ci avait été averti par Claude DESSERTINE, soldat volontaire au premier bataillon des tirailleurs compagnie n° 7, résidant alors chez le nommé VERMOREL à
Mars, que le cadavre se dénommait en réalité MAISONNADE et qu’il l’avait rencontré à Chauffailles. Il l’avait quitté la veille de sa mort.
C’est donc accompagné de Claude MONBERNIER « Cadet » et de Benoît LESPINASSE, notables de COUBLANC, d’Antoine LACHASSAGNE officier municipal,
de Pierre Antoine AULAS officier de santé et du maire Denis GACON, que Jean FLEURY et Claude VERNAY se rendirent sur les lieux de la découverte du corps, dans
des petits pins, à peu de distance du grand chemin menant de Chauffailles à Mars.
Le cadavre était vêtu d’un habit bleu, revers rouge, d’un gilet de soie, d’une culotte rayée avec des bas gris bleu. Ses souliers ne lui avaient pas été retirés.
Son visage était recouvert par son chapeau. A ses cotés, se trouvaient un plumet aux trois couleurs, deux gants fourrés bleus, un portefeuille en peau déchiré et vide. Rien
n’a été trouvé dans ses poches.
Pierre Antoine AULAS, l’officier de santé, a alors procédé à l’examen du corps. Il est constaté que le nommé MAISONNADE est mort après avoir reçu plusieurs coups
d’un instrument contondant, coups qu’il a reçu sur le flanc. Son visage était mutilé. Il avait l’œil gauche enfoncé et la trace de plusieurs fractures.
Des pierres couvertes de sang, retrouvées à quelques distances du corps et des traces de sang répandues sur le sol prouvaient que le cadavre avait été traîné à huit pas de
là.
MAISONNADE avait bien été assassiné. Plusieurs particuliers interrogés ont déclaré n’avoir aucune connaissance, ni même aucun indice sur qui pouvait l’avoir assassiné.
Les sceaux de la justice ont été déposés sur le front du mort.
Le maire décida alors de faire procéder à son inhumation.
Signatures de Benoît LESPINASSE notable, Claude MOMBERNIER notable, Jean FLEURY juge de paix provisoire,
d’Antoine LACHASSAGNE officier municipal, de Denis GACON officier public.
Articles Christian Dessertine.
Introduction
Registres paroissiaux
Enfants "en nourrice"
Mariages au fil du temps
Mariages : réglementations
Les prénoms
Position sociale ancêtres
Famines et disettes - 1709
Un coublandi expatrié
Un soldat de Napoléon 1er
Médaille de Sainte-Héléne
Mémoire d'Henri Dessertine
Le monument aux morts
Les curés
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Décés accidentel -1794
Assassinat à Coublanc - 1795
Homicide à Coublanc - 1800
"Sept morts sans ordonnance"
Naissance d'un "monstre"
Une maison sur 2 communes
Généalogie
